Il y a quelques années, les États-Unis ont été secoués par une crise liée aux crédits immobiliers. Depuis peu, la même situation se reproduit, cette fois dans le milieu de l’automobile, avec les subprimes (prêts à hauts risques). En effet, le risque est accru en raison d’une part, des difficultés de remboursement des bénéficiaires, et d’autre part, en raison de la nature de l’objet du prêt : un véhicule, sujet à une dépréciation au fil du temps.
De mauvaises habitudes pourtant tenaces
De 700 milliards de dollars en termes de prêts automobiles en 2010 à 1 060 milliards en 2016, les institutions financières américaines prennent d’énormes risques, notamment en concédant 20 % de subprimes. La tendance n’est pas prête de s’inverser, puisque le gap d’impayés atteint, mensuellement, les 10 à 25 %. Malheureusement, les banques se hasardent à vendre ces prêts sous forme de titres à des investisseurs. Ainsi, avec le temps, lorsque les pertes s’accroitront, que les emprunteurs seront totalement incapables et que les voitures seront amorties, l’économie américaine sera à nouveau mise à rude épreuve.
Des prêts trop facilement attribués
Avec les facilités offertes aux demandeurs de prêts automobiles et une économie nationale qui retrouvait ses lettres de noblesse, il a été facile de convaincre les plus réticents à contracter les crédits auto. Ce faisant, même des personnes insolvables, qui n’auraient pas pu obtenir ces prêts, ont profité de l’aubaine. Toutefois, ces partenaires indélicats ont beau se voiler la face, ils se sont faits rattraper par la réalité de l’endettement des emprunteurs.
Le pétrole ne se vend pas au meilleur prix et les nouveaux emplois générés sont ouvriers, donc moyennement payés. C’est dire que la manne de subprimes octroyés n’en est pas vraiment une et continue d’impacter négativement, le marché de l’automobile américain. À titre d’exemples, en 2016, Ford a enregistré 449 millions de dollars de crédits auto impayés et General Motors, plus de 864 millions de dollars.
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